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AD LIBITUM, loc. adv. et subst. masc.
I.− Adv., MUS. [Souvent abrégé en ad libit. ou ad lib.] Jouer, chanter, exécuter un morceau dans le mouvement de son choix :
1. La fioriture a ceci de particulier qu'on ne lui assigne pas de valeurs, qu'elle s'exécute ad libitum et par conséquent interrompt toujours la mesure régulière, ... J.-G. Kastner, Grammaire musicale,1837, p. 101.
− P. ext. Selon sa fantaisie :
2. Ad lib. (jouer) : improviser librement hors du tempo, voire hors du thème. Ténot1967.
− Lang. commune, emploi adv. ou adj. À volonté, au choix :
3. Je suis tenté de croire que le christianisme est sur ses fins (...). Mais je cherche ce qu'on peut mettre à sa place. Augmenter la gendarmerie (...) tout en laissant à chaque citoyen le droit de se payer une messe ou un sermon ad libitum. P. Mérimée, Lettres à Viollet-le-Duc,1870, p. 151.
II.− Emploi subst., MUS. Passage dont l'exécution est libre :
4. Les irrégularités de la mesure sont (...) les ad libitum, a piacere, ... M. Garcia, Traité complet de l'art du chant,1840, p. 61.
Prononc. : [adlibitɔm]. Pour la prononc. de la finale -um, cf. album.
Étymol. ET HIST. − 1771 ad libitum « à volonté ». (Correspondance littér., philos. et crit., par Grimm, Diderot, etc., Paris, Garnier, 1877-1882 d'apr. Dauzat 1968 s.v. : libitum (ad)). Loc. lat. mod. formée de ad « selon » et de libitum, part. passé de libēre « plaire ».
BBG. − Barr. 1967. − Bél. 1957. − Ténot 1967.